En tant qu’avocats pénalistes, nous rencontrons souvent le « mal » , la délinquance, la faillite de l’homme, les errances des jeunes dans l’erreur et en situation d’échec social et personnel et nous veillons au respect des droits de la défense et de la démocratie pour eux, autant que pour nous, mais jamais nous n’avons été confrontés à une telle horreur, qui sont ces gens ?
Comment en sont ils arrivés là ? Que faire devant tant de cruauté ?
Rester debout, rester unis et ne pas leur donner ce qu’il cherche : un monde de haine, de brutes , de défiance envers l’autre , rester libres et unis continuer de dire , de se moquer , de prier , de ne pas prier, de croire , ne pas croire, mais être soi même partout et tout le temps, nous le serons et nous nous battrons dans notre métier en tant qu’avocat pour le rester , pour la justice …et tant que citoyens au nom de la France et ce qu’elle a de plus beau : son humanité.
Vanessa FITOUSSI
« Le jour d’après »
J’habite au dessus d’une école juive, tous les matins je me réveille avec l’office des enfants, « Mode ani etc. »…Ils m’accompagnent quand je me prépare, je bois mon café, ils me réveillent parfois et je ne suis jamais en retard et ils m’apaisent tous les jours, c’est ironique pour « une païenne » comme moi de commencer toutes ses journées avec l’office, celui de ma jeunesse, celui que Jacques m’a appris à Yaniv, celui de mes ancêtres.
Ce matin, je ne les ai pas entendus, j’ai ouvert la fenêtre 5 soldats m’ont alors fustigé du regard et les enfants étaient en fait au sous sol loin des fenêtres pour l’office…
Voilà qui donne le ton de cette difficile semaine qui nous attend, celle du deuil des cérémonies d’hommage et celle du « jour d’après », après ce magnifique élan du 11 Janvier, après ce jour de rêve où la France a montré ce qu’elle a de plus beau.
Nous étions quelques uns à croire aux ressources du peuple de France devant l’horreur, à croire que les Français pouvaient basculer vers la fraternité, le partage et le combat pour l’égalité, dés lors qu’ ils auraient compris les enjeux et le danger de l’islam radical, « 4 millions de Charlie » çà s’est donc produit… Ils ont compris !
Bien sur la prise de conscience est tardive, et bien sur que sans Charlie Hebdo et ses malheureux dessinateurs abattus comme des bêtes, ils n’auraient sans doute pas réagi ou si peu, bien sur qu’ils n’étaient pas là pour les enfants de Toulouse ou ce pauvre Ilan mais, ils le sont aujourd’hui et je ne vais pas m’en plaindre , mais m’en réjouir, savourer et espérer.
Le « jour d’après » est celui de tous les combats contre les amalgames, et c’est à la communauté musulmane de rassurer les français et de trouver les moyens intellectuels, philosophiques et sociaux de s’intégrer dans les lois de la République , On compte sur vous !
Le « jour d’après » est celui de l’apaisement et là c’est au média d’arrêter de faire des débats à tout va avec des pseudo spécialistes de tout et de rien, des souffleurs de divisions, des Zemmour, des Dieudo et autre provocateurs en manque de Buzz…. chut !
Le « jour d’après » est celui de nos élus, moi je les ai trouvé tous admirables de Sarko à Hollande, en passant par Valls et son inoubliable Marseillaise à Vincennes. Ils doivent trouver les moyens de financer la traque des fous d’Allah, c’est une priorité, et surtout sur le net, moi je reçois 4 mises en demeure d’Hadopi pour avoir téléchargé trop de séries, donc les IP des terroristes ne doivent pas être si difficiles à trouver ? ce combat n’est ni de Droite, ni de Gauche c’est juste lutter contre le cyber-crime et l’endoctrinement virtuel qui devient ensuite hélas bien et cruellement réel.
Enfin le « jour d’après » est celui de la communauté juive de France qui doit s’apaiser et se soutenir, que ceux et celles qui n’arrivent pas ou plus à croire en la France , qui n’en peuvent plus et se sentent contraints de partir trouvent la force et le courage de partir et de se reconstruire ailleurs, mais qu’ils sachent que d’autres ne céderont pas , comme l’a dit BHL « ce serait fort de café que ce soit moi qui parte et que je leur laisse ma maison », qu’il dégage eux et qu’on se batte sur tous les fronts pour les faire dégager ces terroristes.
Alors voilà ce matin, je commence ma journée sans mes prières moi qui ne prie jamais, ne fais pas mes courses dans les Hypercasher qui m’entourent, ne dépose pas d’enfants à l’école, et çà me manque, je veux que l’école juive d’en bas raisonne encore des chants de mes enfants à visage et kippa découvert, fenêtres grandes ouvertes pour qu’ils respirent, parce que c’est çà ma France !